Les différents types d’agricultures.
En France, il faut quitter la jachère tout en ne sombrant pas vers l’agriculture intensive. L’agriculture de conservation semble particulièrement prometteuse.
Née du constat que le labour dégradait les sols, cette technique repose sur une réduction, voire une suppression, du travail du sol, associée à un raisonnement agronomique global (rotation des cultures, couverture permanente des sols). Elle permet de réconcilier écologie et productivité.
Depuis plusieurs années déjà, les paysans français revendiquent une production raisonnée, basée sur un usage optimisé des pesticides plutôt qu’un recours systématique à ces produits. Et ils en sont les premiers bénéficiaires, car les produits phytosanitaires sont surtout dangereux pour ceux qui les utilisent. Derrière cette tendance de fond, que certains ne trouvent pas assez ambitieuse, les actions sur le terrain foisonnent et vont souvent plus loin.
Les agriculteurs se découvrent des alliés tels que les coccinelles (pour lutter contre les pucerons), les vers de terre (pour aérer le sol), ou encore la moutarde (pour piéger les nitrates et lutter contre l’érosion entre deux cultures).
L’agriculture biologique
Enfin, il y a l’agriculture biologique, n’utilisant aucun pesticide. C’est l’idéal en termes de sécurité alimentaire, mais l’inconvénient principal est le rendement, souvent inférieur de 30% par rapport aux autres types d’agricultures. Les produits issus de cette production ont bien entendu un coût plus élevé, et même s’il s’agit d’un secteur en plein essor (un taux de croissance à deux chiffres ces dernières années), la bio ne représente encore que 5% de la part de l’alimentation totale fin 2018.
Quoi qu’il en soit, si cette tendance continue à ce rythme, les effets bénéfiques de l’alimentation bio sur la santé devraient être visibles. En effet, entre l’absence de pesticides et la meilleure qualité nutritionnelle, les bienfaits ont été démontrés : https://www.agencebio.org/questions-reponses/sante/
Les labels bios et les certifications de sécurité alimentaire.
Il existe environ 30 organismes certifiant l’origine bio d’un produit. Les plus connus sont AB, Bio Europe, Bio cohérence ou encore Demeter. Certains labels sont spécialisés dans les cosmétiques comme Ecocert – Cosmébio, d’autres uniquement pour l’alimentation. Il existe également des labels Vegan qui garantissent l’absence de produits d’origine animale.
La sécurité alimentaire, quant à elle, concerne tous les types de produits, car ce n’est pas parce qu’un produit est bio, qu’il est forcément sans danger pour la santé : il faut que chaque étape de la production soit contrôlé, jusqu’à l’emballage alimentaire et même le transport, afin d’être sûr que le produit n’a subi aucune contamination, par exemple.
Pour certifier la sécurité des aliments, il existe des organismes auditeurs et certificateurs et des standard comme les IFS (International Features Standards), le référentiel HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) qui permet d’analyser les dangers.
La plus aboutie est la norme ISO 22000 spécifiquement dédiée à la gestion qualité de la sécurité alimentaire chez tous les acteurs du secteur. Cette norme, dont la dernière version date de 2018, peut être le support pour une certification ISO 22000, reconnue internationalement : https://iso-22000.fr et qui peut ouvrir de nombreux marchés, notamment à l’étranger.
Étant donné l’importance du sujet, nul doute que cette norme aura beaucoup de succès auprès des producteurs et transformateurs alimentaires qui souhaitent mettre en place un management de la qualité efficace pour la maîtrise des risques sanitaires. L’image de marque des entreprises certifiées ne peut être qu’un atout sur un sujet aussi sensible.
Pour conclure, si vous vous souciez de l’impact de l’alimentation de votre santé, sachez que les certifications bio et de sécurité alimentaire sont complémentaires. L’une concerne le type de production de la matière première alimentaire, l’autre, les processus de transformation qui lui seront appliqués.