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Qu’est ce que la pollution numérique et comment y remédier?

couché de soleil antenne 4G

L’engagement contre le réchauffement climatique passe par de nombreuses actions. En tant que particulier ou pour une entreprise, il est difficile de savoir comment rendre le monde plus vert en réduisant son empreinte carbone. L’une des astuces, souvent oubliée, concerne le numérique. En effet, la pollution numérique représente 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, pourtant elle n’est que peu connue.

Qu’est-ce que la pollution numérique?

Environ 1400 millions de tonnes de CO2 émis par an proviennent de la pollution dite “virtuelle”. Cette tendance triplerait d’ici à 2025. D’une manière générale, la pollution numérique est le terme pour désigner toute forme de pollution engendrée par les nouvelles technologies. Selon l’ADEME, il existe deux types de pollution numérique qui mettent en grande quantité du CO₂. 50% des émissions sont dues au fonctionnement d’internet, cela provient donc du transport et du stockage des données, de la fabrication ou encore de la  maintenance de l’infrastructure du réseau. En ce qui concerne l’autre moitié, il s’agit de la fabrication des différents équipements informatiques. Ainsi, il s’agit d’une pollution qui suit les nouvelles technologies de leur création à leur fin de vie en passant par les usages que les propriétaires en font. Elle présente à la fois une dimension physique et virtuelle.

Cependant, la pollution numérique peine encore à être connue. En effet, en 2019, seulement 40% des français se considèrent conscients de l’impact du numérique sur la pollution. Elle reste donc assez imaginée aux yeux du grand public. En effet, aucune fumée n’est émise de nos ordinateurs ou de nos téléphones, il est donc compliqué de prendre conscience de cette pollution.

ecran ordinateur et tablette

 

La pollution créée par la fabrication des terminaux numériques

Il s’agit de la partie physique de la pollution. En effet, dans le cycle de vie d’un appareil électronique, chaque stade émet sa propre pollution, c’est le poids carbone. Dans ce cycle, le stade le plus polluant est généralement la fabrication de cet appareil. En effet, il faut prendre en compte plusieurs éléments: la chaîne de fabrication (extraction des matières premières, transport, assemblage, transport du produit fini) fonctionne souvent grâce aux énergies fossiles ; les matériaux eux-mêmes sont polluants et proviennent de zones géographiques différentes, il faut donc compter de nombreux trajets pour les réunir au même endroit.

La fin de vie des appareils électroniques est aussi un stade polluant, car peu de matériaux sont recyclables. De plus, qu’il s’agisse d’un problème technique ou d’une volonté du client de changer de modèle, les appareils ont généralement une durée de vie assez faible. Il faut donc une zone déstockage des matériaux non recyclables, ce qui ajoute à la pollution des sols. En 2018, les déchets numériques représentent 55 millions de tonnes de “e-waste”.

Cette part de la pollution numérique est la plus connue car elle est physique et visible. Ce qui n’est pas le cas de l’autre moitié de cette pollution, invisible aux yeux de tous.

La pollution créée par le réseau d’internet

Même si cela peut paraître le cas, le réseau internet n’est pas immatériel, il est composé de zones de stockage de données, de câbles, équipements qui se dirigent tous vers les différents terminaux dits “domestiques”. Pour faire fonctionner tous ces appareils entre eux il faut une forte consommation énergétique, donc de la pollution. Ces centres de données s’alimentent avec des énergies fossiles, même si certains centres se sont lancés le défi du 100% renouvelable ; ce n’est pas le cas de Twitter par exemple.

On considère que 60% des flux de données sur internet proviennent du streaming vidéo, avec l’expansion de plateformes comme Netflix ou Amazon Prime. Cette consommation au niveau mondial émet 300 millions de tonnes de CO 2, soit la pollution d’un pays comme l’Espagne. Le mailing est un autre facteur de pollution numérique. En effet, l’envoi de mail et le stockage longue durée de mail produit du CO 2. En moyenne, un salarié français reçoit 58  mails par jour et en envoie 33, on estime donc qu’une entreprise de 100 employés entraîne l’émission de 13,6 tonnes équivalent CO2 par an en envois et en réceptions de mails, soit près de 14 allers-retours en avion entre Paris et New York. En effet, 10 000 mails stockés sur une boîte mail pendant un an correspondent à un voyage Paris-Marseille en voiture !

salle de serveur informatique

 

Comment lutter contre cette pollution?

Il existe cependant quelques astuces pour rendre Internet plus respectueux de l’environnement:

● Allonger la durée de vie des équipements informatiques en luttant contre l’obsolescence
programmée: il est parfois aussi facile et moins cher de changer une pièce plutôt que de
changer l’appareil en entier ;

● Ne pas changer d’appareil électronique dès qu’un nouveau modèle est sorti ;

Acheter reconditionné lorsque cela est possible ;

● Éviter la 4G qui consomme 23 fois plus d’énergie que la WIFI;

● Nettoyer régulièrement sa boîte mail ;

● Privilégier les appels aux visioconférences ;

● Éteindre les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés ;

● Déconnecter la WIFI la nuit ou lorsqu’il n’y a personne à domicile ;

Ces astuces permettent de lutter contre cette pollution et donc de rendre le monde plus vert.
Ainsi, en changeant quelques habitudes, il est facile de contribuer à la protection de
l’environnement.

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