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J’ai planté du Kikuyu dans mon jardin

Cela fait plusieurs années, que je cherche à avoir une jolie pelouse pour profiter du jardin. J’ai tenté beaucoup de variété de gazons, de la pelouse spécial piétinement ou de la pelouse jardin d’enfants, mais finalement, je me retrouvais constamment avec un résultat moyen. De plus, à chaque été, avec les grosses chaleurs du sud ouest, il est impossible d’avoir une pelouse correcte si on n’arrose pas abondamment son jardin.

J’ai toujours un problème à utiliser de l’eau potable pour arroser la pelouse : sacré gaspillage d’une denrée de plus en plus précieuse. Et le pire dans tout cela, à la moindre semaine de vacances estivales, vous rentrez et constatez votre terrain complètement brulé : tout votre travail réduit à zéro.

Hors de question pour moi de laisser la terre a nue, que ce soit pour la poussière, pour l’esthétisme ou bien pour aider le sol à absorber l’eau de pluie, il faut que je trouve le moyen d’avoir un revetement vert et sans entretien.

Cette année, je ne me suis pas découragé, j’ai tenté une nouvelle méthode : planter quelques plots de pelouse kikuyu et laisser ensuite la nature faire son travail.

Dans cet article, je vais vous partager mon expérience et des résultats obtenus.

Année -1 : Un premier fiasco, les graines ne prennent pas

J’ai découvert l’existence de ce type de pelouse par hasard dans une conversation avec un ami. Ça a tout de suite attiré mon attention, car toutes mes tentatives de pelouse auparavant finissait par se clairsemer de plus en plus. Avoir une pelouse sur Toulouse, c’est impossible sans arroser régulièrement. Bien sûr, hors de question d’utiliser de l’eau potable pour ma pelouse.

Je suis passé à l’action l’année dernière avec un premier achat de graine de kikuyu sur internet. Je ne citerais pas la marque, mais aucune graine n’a germé de ce paquet… Cinquante euros le petit paquet, ce n’est pas donné, et ce fut un premier échec.

Année 0 : Ca démarre doucement, les premiers brins sortent de terre

Début d’année 2022, je retente ma chance avec une autre marque. J’attends mars / avril pour semer mes graines. Il faut savoir que j’ai un jardin d’environ 300 m² qui entoure la maison. Le paquet de 500 grammes permet de couvrir entre 50 et 75 m².

Je décide donc de faire plusieurs petites zones espacées dans le jardin. J’en fais à peu près 8 réparties tout autour de la maison. À partir de ce moment, je n’arrose que ces petites parcelles pour l’aider à partir.

Le temps de pousse semble plus longue qu’une pelouse normale, du moins au début. Les brins mettent du temps à s’épaissir.

Au bout de 3 mois, certaines zones sont bien épaisses et je constate les premiers brins (les stolons) qui cherchent à s’écarter au maximum. Ça semble gagné.

la surface de kikuyu a doublée en 3 mois

L’ensoleillement, c’est primordial !

Tous les secteurs non pas aussi bien pris. Il y a une zone où j’ai semée sous un grand cerisier avec aucun ensoleillement direct. Les brins sont toujours fins et fragiles au bout de 6 mois, évitez l’ombre !

Les zones qui se sont vite développées sont celles qui sont très ensoleillées.

Celle de la photo a bénéficiée de plus d’eau, car elle se trouve à proximité de mon tuyau d’arrosage.

Bilan de la première année, encourageant mais il ne faut pas non plus s’attendre à des miracles. J’imagine que les plantes travaillent surtout les racines pour le moment et que la pousse va s’accélérer dans 2 ou 3 saisons.

L’arrosage le temps du développement

L’ensemble des photos de l’article proviennent de mon jardin et sont prises en juillet, en plein milieu d’une canicule de 2-3 semaines. J’arrose un peu le kikuyu, tous les 2 jours, pour m’assurer que cela prenne définitivement. C’est pour cela que l’on voit des brins bien verts à côté d’une pelouse desséchée.

La tonte

En écrivant l’article, je découvre qu’il est conseillé de tondre très peu. Je décide donc d’arrêter de tondre trop régulièrement afin de voir le rendu avec des brins plus long. Effectivement, les brins de pelouse montent jusqu’à une hauteur de 15 cm environ et ne semblent pas pousser beaucoup plus.

La pelouse est épaisse, le résultat pour le moment est satisfaisant. Ma tondeuse mécanique à rouleau, qui fait une coupe courte, risque de rester plus souvent dans le cabanon…

Replanter des brins

Fin aout, un des tapis que j’ai planté, gênait à mon bricolage. J’en ai donc profité pour déraciner les mottes et les replanter un peu partout dans le jardin. J’ai obtenu 5 ou 6 mottes supplémentaires, que j’ai continué à disséminer dans le reste du jardin.

Assez facile, à sortir avec les racines, je n’ai eu aucun mal à tout replanter. Un petit peu d’eau le jour même et c’est parti, les brins ont l’air de se plaire à leur nouvel emplacement. Il a fallu que j’y mette un peu d’eau une fois ou deux supplémentaires, à cause du manque de pluie de l’été. À voir si les brins passeront l’hiver 2022/2023.

Année 1 : ca repart timidement

Nous sommes au moins de juin quand je met à jour cet article. On sort d’un hiver très sec, premier hiver avec si peu de précipitation. Pas tellement froid, peu de température négative.

Les parcelles de kikuyu « ont séché ». on distingue plutot le système racinaire qui donne l’impression d’un tapis séché. Il se disloque facilement, mais on voit que les racines sont prises en terre à plusieurs endroits. Plus le temps passe au printemps et plus j’ai peur d’un échec. Ma pelouse traditionnelle repart tranquillement, par contre le kikuyu semble encore endormi.

Stolons de kikuyu séchés

Fin mai, début juin, quelques épisodes chaud et surtout beaucoup de forts orages en fin de journée. L’eau ne semble plus être un problème avec ce qu’il tombe tous les soirs. Avec les premiers épisodes de chaleur, je distingue que le kikuyu repart à plusieurs endroits.

La pousse est lente et timide. Es ce le manque d’eau au début de printemps ? le froid de l’hiver ? les chaleurs pas encore installées ?

Début juin, les brins de kikuyu repartent !

Sur les zones à l’ombre, je n’ai encore rien vu partir. La suite dans un mois ou deux …

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